Les représentants des membres de l’Association des Grandes Entreprises du Togo (AGET) se sont retrouvés en assemblée générale ordinaire, le vendredi 20 juin à Lomé. La rencontre a permis de faire le point sur les actions menées en 2024 et d’esquisser les perspectives à venir.
Le bilan de l’année 2024 se lit suivant les trois axes stratégiques qui ont guidé l’action de l’AGET : une promotion aux niveaux national, sous-régional et international ; une promotion vigoureuse de la qualification professionnelle et de l’emploi ; et la formulation de propositions visant à l’amélioration du climat des affaires au Togo.
L’AGET portée par la cohésion et le dynamisme de ses membres
« La principale force de l’AGET réside dans la cohésion et le dynamisme de ses membres, passés de 75 à 87 en 2024 », note le rapport moral d’activités de l’association, qui souligne également la qualité de la collaboration avec ses adhérents. Depuis sa création, l’AGET s’est engagée à représenter et défendre les intérêts du secteur privé togolais, en portant une attention particulière aux préoccupations des grandes entreprises. Pour remplir sa mission, le bureau exécutif entretient une relation de proximité avec les membres.
Dans le cadre de ses activités de promotion de l’AGET, l’association a lancé son livre blanc 2024, un guide de réflexion de 137 pages qui reflète la vision des chefs d’entreprise sur l’environnement économique et le climat des affaires du pays. L’AGET a également participé à des forums et réunions,
Elle a renforcé sa collaboration avec le gouvernement en s’impliquant activement dans d’importants projets tels que les politiques fiscales, la loi de finances pour 2025, et la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf). Elle a contribué à une réflexion approfondie sur la politique industrielle et le code des investissements, ainsi qu’au comité de concertation entre l’État et le secteur privé.
Former pour mieux employer : l’AGET renforce son action dans les ressources humaines
Depuis 2022, l’AGET a noué un partenariat avec la Coalition Nationale pour l’Emploi des Jeunes (CNEJ), donnant naissance à un programme de mentorat à l’intention des jeunes entrepreneurs. Ce programme a été mis en œuvre de manière régulière, notamment au cours de l’année écoulée.
Par ailleurs, l’AGET est un acteur clé du Projet de Modernisation de la Formation Professionnelle (PMFP). Dans ce cadre, elle a aidé à la création du Centre de Formation aux Métiers de l’Industrie (CFMI), opérationnel depuis dix ans, ainsi qu’à la mise en place de l’Association pour la Formation aux Métiers de l’Industrie (AFMI), dans une logique de partenariat public-privé.
En 2024, le CFMI a connu une extension. Doté désormais d’une capacité d’accueil de 500 apprenants par an, le centre a été équipé d’infrastructures modernes permettant de former dans des secteurs de l’eau, de l’assainissement et des énergies renouvelables. Parmi les nouveaux équipements figurent une unité de traitement de l’eau contrôlée par ordinateur, une unité d’hydrogramme de pluie et des équipements d’énergie solaire.

Mobilisée autour du climat des affaires et du dialogue public-privé
« La santé des entreprises, et par conséquent celle de l’AGET, repose sur un climat des affaires sain et propice à la compétitivité », relève l’association, engagée sur plusieurs chantiers en faveur d’un environnement économique propice aux affaires. Ainsi, le bureau exécutif a soumis un ensemble de recommandations au ministre de l’Économie et des Finances concernant la loi de finances 2025, et a participé à plusieurs réunions sur le sujet.
D’autre part, l’AGET poursuit ses réflexions au sein du Comité de Concertation entre l’État et le Secteur Privé (CCESP). Son bureau exécutif a également créé trois comités sectoriels — infrastructures, climat des affaires et entrepreneuriat des jeunes — destinés à produire des recommandations éclairées pour ses interventions.

Des priorités inchangées : AMU, fiscalité, climat des affaires, entrepreneuriat
L’association s’engage à analyser en profondeur les nouveaux enjeux économiques et sociétaux, tels que les charges sociales — en particulier l’Assurance Maladie Universelle (AMU) —, la ZLECAf et les questions liées à la fiscalité.
Sur le plan fiscal, elle entend maintenir un dialogue « continu et constructif » avec le ministère en charge de l’économie et des finances et les autres autorités sectorielles du gouvernement, en vue d’améliorer la politique fiscale dans un contexte de concurrence accrue, marqué notamment par l’entrée en vigueur de la ZLECAf.
En ce qui concerne le climat des affaires, l’AGET poursuivra les échanges avec les décideurs publics. L’association promet également de maintenir ses initiatives de mentorat et de coaching dans le cadre de la promotion de l’entrepreneuriat. Elle entend continuer à jouer un rôle actif au sein du Comité de Concertation entre l’État et le Secteur Privé (CCESP).
En 2024, l’AGET regroupe 87 entreprises membres qui emploient au total 14 658 personnes. Ces sociétés ont réalisé un chiffre d’affaires cumulé de 1 456,42 milliards de FCFA, soit une progression de 25,85 % par rapport aux 1 157,21 milliards de FCFA enregistrés en 2023.
En outre, leur contribution au budget de l’État a atteint 131,28 milliards de FCFA en 2024, en hausse de 8,58 % par rapport à l’année précédente.